Charles Cressent est né à Amiens le 16 décembre 1685 et mort à Paris le 10 janvier 1768.

Il est avant tout l’ébéniste de la Régence et du Régent de France ; le duc Philippe d’Orléans.

Fils de François Cressent, sculpteur du Roi, il étudia aussi cet art tout en poursuivant son apprentissage professionnel.

Fixer à Paris, il épousa en 1719, Claude Chevanne, veuve de Joseph Poitou, ébéniste du Duc d’Orléans dont Cressent obtint le même titre que son prédécesseur.

C’était un artiste délicat et varié qui a su orner ses meubles de marqueteries dont la finesse et l’harmonie de couleurs sont parfaites et de bronzes dont il faisait lui-même méticuleusement les dessins. Toujours séduit par le travail du bronze, il les faisait fondre et les ciselait lui-même ce qui lui a valu plusieurs confrontations avec la justice pour ses empiétements sur les privilèges des bronziers.

Alors que la plupart de ses collègues se spécialisent dans le siège ou dans le meuble, Cressent s’employait dans tous les genres. On lui attribue la naissance de la commode en façade en arbalète et l’utilisation décorative des bronzes ciselés et dorés dont les fameuses « espagoletto ».

Cressent n’a jamais signé ses bronzes ; il n’a signé que ses dernières productions qui sont secondaires.

Considéré comme l’un des ébénistes les plus célèbres du XVIIIe siècle, Charles Cressent a été le maître de la richesse et de la somptuosité (cuivre ciselés en rocaille, chutes à tête de femme…) et a su utiliser le bronze comme personne.